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Live forever
8 mai 2006

Heimweh.

lui_et_moi

   Je ne veux pas tomber dans la caricature de la pseudo-goth qui déprime grâââve sur sa life, mais je me sens bête. Très bête.
   Depuis que je suis rentrée, je ne me sens pas à ma place. J'ai beau savoir que je n'avais pas le choix, que je n'aurais pas pu faire autrement, que 17 jours c'est pas long, eh ben ça ne change rien...

Je ressasse, en fait. C'est comme ça qu'ils disent, dans Cosmo.

Vous connaissez, l'espèce de frénétisme vain de la dernière nuit ? Comme si on pouvait faire "des réserves" de ces moments de plaisir... La journée passe, les regards sont de plus en plus insistants : "reste". Et si on se fixe trop longtemps, on est partis pour pleurer comme des madeleines pendant une demie heure en silence. On attend anxieusement l'heure de partir. On se dit qu'on devrait en profiter. Profiter de quoi ? D'être ensemble ? Certainement. Mais non. On se croise, on baisse les yeux. A la gare, on échange des banalités. Et puis les étreintes maladroites, sur le quai, "plus je te serre, plus je t'aime"... Le dernier bisou. On se dit qu'il faudra s'en rappeler. Pour pouvoir s'y accrocher. Je me mordille convulsivement la lèvre, comme si elle avait encore le goût des tiennes. Et puis on se dévisage à travers la vitre. Tant que je te vois, je ne suis pas vraiment triste. Comme si ton image faisait partie de moi. Comme si quelque chose disparaissait de mon corps en même temps qu'elle.
Une heure passe. Je ne pleure plus, j'ai mal aux yeux. J'ouvre un magazine pour filles. Stupide. Et alors que je pense à toi, je tombe sur un article intitulé "je pense trop, je ressasse"... Et voilà comment j'en arrive à m'identifier aux lectrices de Cosmo. Ca a le don de me déprimer encore un peu plus, tiens. Et puis juste après, super dossier anti cellulite. Un instant, j'ai eu envie de me jeter sur la voie...
Bref. Un peu de musique, je ferme les yeux et je me remets à pleurer. Whitney Houston, "still loving you". J'suis un peu maso sur ce coup, ok.
Et puis l'arrivée. Retrouvailles humides avec le bouledogue. Et depuis, l'impression que je ne suis pas à ma place. Un grand vide au fond de la poitrine. Et puis je ne respire plus que par longs soupirs, les yeux au ciel.


C'est bien con, tout ça hein ? Et c'est même pas ironique. Je pense et ressens tout ce que je viens de décrire.
Oui bon, il est tard, je vais au lit. Seule. Je pourrais écrire un article sur "une nuit à deux". Parce que même si, sur le moment, je l'enverrais volontiers dans le panier du pinsher, eh bien ça va me manquer, les coups de pieds jusqu'à ce que je n'occupe plus qu'un dixième de la surface du dodo. Sa façon si discrète de se moucher, qu'il soit midi ou trois heures du mat'. Et tant d'autres choses...
Mais se réveiller d'un horrible cauchemard (je courrais après le pinsher sur une piste d'athlé. Atroce. Non je plaisante hein ^^) et venir se lover dans ses bras... Et le matin, être réveillée par ... Bref. Bonheur.

Cette fois ci, j'y vais, promis. Bonne nuit, les amis.

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Commentaires
D
Frann ta gueule et lis la suivante
I
pas mieux.<br /> quelqu'un a un violon ?
D
(sans voix)
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