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Live forever
18 février 2007

Le ski, ça pue

En espérant que vous m'excuserez ce titre pourri, voici, en vrac, le compte-rendu de ma semaine à la montagne...

  • J'étais dans les Pyrénées. Ben oui, depuis deux ans qu'on allait dans les Alpes et qu'on skiait sur de la bonne glace dammée, on a voulu essayer ailleurs. Nous avons cette fois-ci pu expérimenter le ski sur gazon, le ski sur terre, le ski sur gadoue, et perfectionner notre ski sur verglas... Vingt centimètres de neige qui datent de décembre (!) et un bon vent du sud qui empêche l'emploi des canons à neige (by the way, ils appellent ça de la "neige de culture"... Et pourquoi pas d'élevage, tant qu'on y est ?!)

  • Notre résidence, chef d'oeuvre de l'architecture des années 60, était envahie pas des "colonies de vacances", véritables camps de rassemblement de pétasses flanquées de leurs homologues masculins, jeans rentrés dans les chaussettes, baskets à ressorts, grandes chaines brillantes, portable vissé à la main, vocabulaire d'une centaine de mots, et j'en passe. (Parlant des pétasses : un soir, devant aller chercher ma brosse à dents de ma chambre-à-coucher à ma chambre-à-vivre (long à expliquer), j'ai du ressortir dans le couloir, en pyjama. Pyjama du genre de ceux qu'on ne porte pas pour une nuit torride avec son chéri. En velours rose cochon et rose bonbon. Informe. Sisi, celui que vous avez porté pour la dernière fois à deux ans. Oui ben moi, j'en ai un comme ça. A ma taille. Bref. je disais donc que je traversais le couloir en pyjama, quand je croise deux dignes représentantes du Pouffe-Club-Spécial-VIP. Les deux pré-ados ouvrent de grands yeux, cessent immédiatement de se trémousser sur ce que j'ai identifié comme Naâdihiyaha (orthographe ?) et se mettent à me regarder fixement, hésitant entre la crise cardiaque et le fou rire. En me voyant afficher un sourire radieux, elles se mettent à rire et partent en courant. Je reste immobile, la main au dessus de la poinée de la porte... Je réfléchis rapidement, je hurle "POUFFIASSES", et je ferme la porte. Non, ça n'a servi à rien. Enfin si. Vous n'imaginez pas ma jubilation en les entendant, indignées "non mais d'où elle nous traite l'autre avec son pyjama rose là ?". Mwarf. )

  • Notre chambre, prévue pour trois personnes, était équipée -entre autres- de quatre fourchettes, deux couteaux, une petite cuiller, quatre assiettes, une cocotte minute et deux casseroles d'une quinzaine de centimètres de diamètre. Très pratique. On s'est vu faire les pates en quatre fois et établir un roulement pour la petite cuiller, et puis on a fait du troc avec les chambres voisines. Ouf.

  • Le titre d'objet le plus horrrripilant (oui, avec quatre "r") du séjour est très disputé, cette année :
       - Comme chaque année, les chaussures de ski arrivent en bonne position. Celles que je me suis vue attribuer n'étaient équipées que d'un crochet, derrière la jambe, impossible donc de les ouvrir pour marcher un peu moins mal.
       - Les interrupteurs de la chambre défiaient toute logique. Pour allumer dans la salle de bain, c'est derrière le porte-serviette. Pour la cuisine, c'est à coté du lit. Et pour les spots à coté du lit, c'est à droite de la cuisine. Un quart d'heure chaque soir pour tout éteindre. Le bonheur.
       - Le rideau de douche. Sisi. Vous n'avez jamais eu affaire à un rideau fou amoureux qui, dès que vous éteignez le jet chaud, vient épouser chacune de vos formes ruissellantes ? Et évidemment, il est glacé, lui. Et pour s'en débarasser, je vous souhaite bon courage étant donné la taille de ce qu'ils appellent "douche" (j'aurais plutôt dit "bassine").
      - Les fenètres ne fermaient pas. Enfin si, mais elles se rouvraient à leur convenance, de préférence en pleine nuit. Je suis sûre qu'ils ont du avoir plusieurs arrêts cardiaques dans la semaine.
       - Le portable. J'ai passé une semaine à le regarder fixement en le sommant de sonner, ou de m'afficher un message. Bon, il a parfois obtempéré, mais le plus souvent pour m'annoncer une super offre promotionnelle et exceptionnelle. J'aurais même pu participer au Hit Machine ! Ouaiiis. Ah oui, et ça captait très mal aussi. Sinon j'aurais moins ri. Et je n'aurais pas été obligée d'aller me les geler devant l'immeuble pour pouvoir espérer entendre mon interlocuteur.

  • Malgré le temps d'une incroyable douceur, j'ai tout de même eu droit à une petite tempête de neige au sommet. Avec du vent qui vous empêche de tenir debout. Et qui bloque les télésièges.

Enfin voilà, tout ça pour dire que je me suis amusée comme une dingue. Mais je me dois de nuancer tout de même mon jugement : heureusement pour moi, mes charmantes professeurs de maths et SVT, parant à toute éventualité d'ennui pendant ces deux longues semaines de vacances, nous ont donné assez de boulot pour bûcher deux heures par jour pendant trois mois. Ouf.

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